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| RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI

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à la surveillance exercée par le FMI, à ses programmes de finan-

cement et à son assistance technique.

Les administrateurs ont encouragé les pays à faible revenu à

poursuivre les efforts destinés à renforcer leurs marges de manœuvre

tout en conciliant les besoins d’ajustement et la nécessité de

préserver ou d’accélérer la croissance et de maintenir les dépenses

prioritaires. Ils ont mis en lumière plusieurs axes d’intervention

prioritaires pour dynamiser les moteurs de croissance nationaux

et ainsi pallier l’affaiblissement de la demande mondiale et amortir

l’impact des chocs exogènes : développement des circuits financiers

et des marchés intérieurs de la dette, renforcement de la régle-

mentation et de la surveillance financières, amélioration du climat

des affaires, et orientation plus précise des investissements dans

l’infrastructure de manière à accroître la productivité et à favoriser

une croissance solidaire à long terme.

Les administrateurs ont estimé d’un commun accord que, pour

ne pas aggraver les effets économiques et sociaux pernicieux d’un

ralentissement brutal de la croissance mondiale, les pays disposant

d’un volant budgétaire suffisant devraient maintenir les dépenses

propices à la croissance, notamment celles consacrées à l’infras-

tructure. Ils ont toutefois noté que, compte tenu des contraintes

budgétaires rigoureuses auxquelles les bailleurs de fonds étaient

confrontés, certains pays à faible revenu risquaient d’éprouver des

difficultés à financer des déficits croissants, et un certain degré

d’ajustement serait approprié et inévitable. Ils ont souligné que les

retombées d’un ralentissement prolongé de la croissance mondiale

seraient plus substantielles à moyen terme étant donné les pertes

de production permanentes susceptibles de s’accumuler à la longue.

Les administrateurs ont constaté que de nombreux pays à faible

revenu demeuraient extrêmement vulnérables aux chocs mondiaux

des prix des matières premières, et observé qu’ils pouvaient sen-

siblement atténuer le risque budgétaire lié à ces chocs en levant

les contrôles sur les prix alimentaires et énergétiques intérieurs et

en établissant dans le même temps des systèmes efficaces de

protection sociale. Ils ont également noté que la politique monétaire

devait réagir rapidement à ces chocs de manière à prévenir les

tensions inflationnistes de second tour.

Les administrateurs ont fait remarquer que la demande de ressources

du FMI pouvait augmenter si ces risques se concrétisaient. Ils ont

réaffirmé que l’institution devait disposer de ressources conces-

sionnelles suffisantes (voir «Fonds fiduciaire pour la réduction de

la pauvreté et la croissance» au chapitre 4).

Renforcement de la surveillance du secteur

financier dans les pays à faible revenu

Lors de la réunion informelle qui s’est tenue en mai 2012, le

Conseil d’administration a examiné un document de politique

générale portant sur le renforcement de la surveillance du secteur

financier dans les pays à faible revenu. Le document préconise de

mieux tenir compte des liens entre le développement des circuits

financiers et la stabilité macrofinancière dans la surveillance exercée

par le FMI, comme le recommandait l’examen triennal de la

surveillance de 2011

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. L’analyse recense les obstacles de politique

générale et de nature institutionnelle qui, dans les pays à faible

revenu, influent sur l’efficacité des politiques macroéconomiques,

la stabilité macrofinancière et la croissance, et accorde une attention

particulière au rôle des politiques dans le développement durable

des circuits financiers.

Le rapport souligne la nécessité d’établir un équilibre entre des

actions axées sur le marché, une surveillance macroprudentielle

adaptée pour éviter de créer de nouvelles sources d’instabilité et

des interventions soigneusement calibrées des pouvoirs publics.

Il met en relief les aspects des systèmes financiers qui doivent être

pris en compte dans la formulation des conseils de politique

macroéconomique, posant ainsi le premier jalon d’une surveillance

qui, dans les pays à faible revenu, irait au-delà des questions de

solvabilité institutionnelle et de l’efficacité des infrastructures de

marché pour englober les diverses dimensions de l’approfondis-

sement du secteur financier.

Initiative en faveur des pays pauvres très

endettés/Initiative d’allégement de la dette

multilatérale

Le FMI et la Banque mondiale ont lancé l’initiative en faveur des

pays pauvres très endettés (PPTE) en 1996, dans le cadre d’une

approche globale de la réduction de la dette visant à assurer qu’aucun

pays pauvre ne soit confronté à un endettement impossible à gérer.

Pour pouvoir bénéficier d’une assistance à ce titre, les pays doivent

satisfaire à certains critères

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. L’allégement de la dette est accordé

dans le cadre d’un processus en deux étapes : un allégement inté-

rimaire durant la phase initiale, dite

point de décision

, l’allégement

complet intervenant lorsque le pays a rempli ses engagements, au

point d’achèvement

. Durant l’exercice, aucun pays n’a atteint le

point de décision au titre de l’initiative, et trois pays (Comores,

Côte d’Ivoire et Guinée) ont atteint le point d’achèvement.

Au 30 avril 2013, sur les 39 pays admissibles à une assistance dans

le cadre de l’initiative PPTE, ou susceptibles de l’être, 36 avaient

atteint le point de décision, dont 35 étaient parvenus au point

d’achèvement. Au total, ils ont bénéficié d’un allégement de la

dette représentant 2,6 milliards de DTS à ce titre

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.

En 2005, l’initiative PPTE a été complétée par l’initiative d’allé-

gement de la dette multilatérale (IADM) en vue d’accélérer la

réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement de

l’ONU. L’allégement dans le cadre de l’IADM s’applique au solde

total de la dette envers le FMI à la fin de 2004 lorsque le pays

remplit les conditions nécessaires à cet effet. Au total, les allégements

consentis par le FMI au titre de l’IADM s’élèvent à 2,3 milliards

de DTS (3,4 milliards de dollars), dont deux ont été accordés à

des pays non PPTE. L’Afghanistan, les Comores, Haïti et le Togo