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RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI |

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cadre de la surveillance bilatérale et multilatérale. En outre, bon

nombre d’entre eux ont souligné qu’une surveillance s’imposait

dans les grands pays d’origine des flux de capitaux de manière à

évaluer correctement l’incidence éventuelle des mesures adoptées

sur les flux transnationaux de capitaux.

Note d’orientation sur la libéralisation

et la gestion des flux de capitaux

Étant donné la nécessité de préciser les détails opérationnels de

la prise de position institutionnelle, une note d’orientation sur la

libéralisation et la gestion des flux de capitaux a été établie, qui a

été présentée au Conseil d’administration en avril 2013

20

. La note

explique que ce point de vue fournit les fondements nécessaires

à la formulation d’évaluations et de conseils cohérents, le cas

échéant, dans le cadre de la surveillance, mais n’impose aucune

obligation aux programmes appuyés par le FMI.

Elle précise que son application devra tenir compte de la situation

des pays. Elle encourage les services du FMI à intégrer dans leurs

rapports les enseignements dégagés des cas nationaux, les échanges

avec les autorités, et les nouvelles analyses de la libéralisation et

de la gestion des flux de capitaux, et de trouver les moyens de les

diffuser en interne.

Interaction entre les politiques monétaire et macroprudentielle

La crise mondiale a montré que la stabilité des prix ne garantit

pas la stabilité macroéconomique. Pour faire de la stabilité financière

un autre objectif, il faut donc disposer d’outils macroprudentiels

capables de cibler des sources particulières de déséquilibre financier.

Des politiques macroprudentielles efficaces (imposant diverses

restrictions à l’endettement et à la composition des bilans) pourront

alors limiter les risques

ex ante

et favoriser la constitution de volants

de sécurité pour absorber les chocs

ex post

.

En janvier 2013, le Conseil d’administration a tenu des discussions

informelles sur l’interaction entre les politiques monétaire et

macroprudentielle. Le document communiqué au Conseil pour

servir de base à ce débat estimait que, dans l’idéal, pour autant

que les politiques macroprudentielles ciblent parfaitement les

sources de risques pour la stabilité financière, la politique monétaire

devait rester essentiellement axée sur les prix et la production,

mais que la conduite de ces deux politiques devait tenir compte

de leurs effets réciproques sur leurs objectifs principaux

21

.

Le document observait par ailleurs que l’interaction entre les

politiques monétaire et macroprudentielle avait des conséquences

pour la conception des institutions, et reconnaissait dans le même

temps que ces interactions sont mal connues, que les institutions

sont imparfaites, et que des contraintes, notamment d’économie

politique, peuvent intervenir. Cela étant, la coordination des

politiques étant susceptible d’améliorer les résultats, il est avantageux

d’en confier la responsabilité à la banque centrale. Néanmoins, la

concentration de plusieurs objectifs au sein d’un seul établissement

risque de rendre sa mission moins claire, de compliquer la res-

ponsabilisation et de nuire à la crédibilité. Des sauvegardes sont

donc nécessaires pour établir une distinction entre les deux fonctions

moyennant une séparation des structures de décision, de respon-

sabilisation et de communication.

Encadré 3.3

Un appel à renforcer la coordination en faveur du développement mondial

Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des

Nations Unies visent à éradiquer la pauvreté et la faim, à élargir

l’accès à l’éducation et à la santé, à promouvoir l’égalité des sexes

et à assurer un environnement durable. Insistant sur la nécessité

de coordonner les efforts pour réaliser ces objectifs à l’horizon

2015, les dirigeants du FMI, de la Banque africaine de dévelop-

pement, de la Banque européenne pour la reconstruction et le

développement, de la Banque interaméricaine de développement

et du Groupe de la Banque mondiale ont publié en février 2013

une déclaration en vertu de laquelle ils s’engagent à travailler en

étroite collaboration pour favoriser le développement et la

croissance

a

. La déclaration a coïncidé avec l’inauguration de la

conférence mondiale sur les OMD à Bogotá (Colombie).

Les dirigeants de ces institutions se sont également engagés à

soutenir fermement le processus piloté par l’ONU pour définir

le cadre de développement pour l’après-2015 et à s’y associer, et

se sont déclarés favorables à une approche intégrant la viabilité

économique, sociale et environnementale. Ils se sont engagés à

unir leurs efforts pour mettre au point des formules d’investis-

sement de long terme afin de consolider les fondements de la

croissance, et ont appelé à recentrer l’attention sur le financement

du développement en mettant davantage en valeur l’aide publique

au développement et l’investissement du secteur privé, en amé-

liorant la mobilisation et la gestion des ressources intérieures, et

en renforçant les institutions. Ils se sont engagés à mobiliser la

capacité d’analyse et de rassemblement de leurs institutions pour

définir des solutions aux problèmes liés à la croissance solidaire,

à la viabilité de l’environnement et au financement à long terme.

a

Voir le communiqué de presse 13/60, «International Financial Institutions Call for

More Coordination on Global Development»

(www.imf.org/external/np/sec/pr/2013

/

pr1360.htm).