

| RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI
24
Ils ont également souligné qu’il importait d’assurer le suivi des
recommandations du PESF dans ces consultations. La plupart
seraient favorables à la proposition de la stratégie visant à accroître
la fréquence des évaluations au titre du PESF dans les pays de-
mandeurs, en fonction de critères précis et conformes aux politiques
en vigueur.
Les administrateurs ont pris note de l’intention exprimée dans la
stratégie de faire du FMI, étant donné son caractère universel, un
facilitateur mondial de la politique macroprudentielle. Ils ont dit
compter sur un renforcement de la collaboration entre le FMI et
le CSF, en accord avec leur mandat respectif. Ils se sont également
déclarés favorables à une coopération plus intense avec la Banque
mondiale dans le cadre des travaux sur le secteur financier.
Les administrateurs se sont dits conscients des difficultés d’appli-
cation de la stratégie, dont les blocages analytiques, les lacunes
d’informations et de données, les contraintes en matière de res-
sources et les limites à l’influence de la surveillance. Ils comptent
bien examiner les progrès de cette mise en œuvre, notamment à
l’occasion de l’examen triennal de la surveillance en 2014.
Note d’orientation pour la surveillance dans le cadre
des consultations au titre de l’article IV
En octobre 2012, le FMI a publié une note d’orientation pour la
surveillance dans le cadre des consultations au titre de l’article IV
pour aider ses services à conduire la surveillance bilatérale et
multilatérale dans le contexte de ces consultations
11
. La note met
l’accent sur les priorités opérationnelles définies par l’examen
triennal de la surveillance de 2011 et la décision sur la surveillance
intégrée. S’agissant de cette dernière, elle a confirmé que la sur-
veillance restait centrée sur les politiques de change des pays
membres et précisé dans le même temps comment le FMI pouvait
engager avec eux un dialogue plus efficace sur leurs politiques
économiques et financières nationales. Elle a également rendu
compte des efforts du FMI pour donner suite au rapport du
Bureau indépendant d’évaluation (BIE) sur la période qui a précédé
la crise mondiale
12
. La note d’orientation a été présentée au Conseil
d’administration lors d’une réunion informelle qui s’est tenue en
septembre 2012.
Exercice conjoint d’alerte avancée
FMI–Conseil de stabilité financière
En 2009, le FMI a instauré l’exercice d’alerte avancée pour détecter
et évaluer les risques à faible probabilité d’occurrence mais pouvant
avoir de fortes retombées sur l’économie mondiale, et mis en place
des cadres analytiques pour évaluer les vulnérabilités et les risques
nouveaux dans les pays avancés, les pays émergents et les pays à
faible revenu. L’exercice est généralement conduit deux fois par an
(en collaboration avec le CSF); le Conseil d’administration a donc
été informé des résultats de ceux d’octobre 2012 et d’avril 2013.
Après avoir été soumises à l’examen du Conseil d’administration
du FMI et du CSF, les conclusions sont présentées aux autorités
au cours des réunions de printemps et de l’Assemblée annuelle.
Viabilité des finances publiques
et réformes structurelles
Transparence, responsabilisation
et risques en matière de finances publiques
Au cours des quinze dernières années, des efforts concertés ont
été menés dans le but de formuler une série de normes de trans-
parence des finances publiques reconnues au plan international,
et de suivre et promouvoir leur application. Durant cette période,
la communication des données nationales de finances publiques
a continuellement gagné en exhaustivité, en qualité et en actualité.
Cependant, malgré ces progrès, les autorités n’ont toujours pas
une perspective suffisamment complète de la position financière
sous-jacente et des risques y afférents.
En août 2012, le Conseil d’administration a tenu une réunion
informelle pour examiner un document portant sur la transparence,
la responsabilisation et les risques liés aux finances publiques
13
.
Ce document invite à redoubler d’efforts pour promouvoir la
transparence des finances publiques afin de remédier aux lacunes
des normes et des pratiques révélées par la crise, et pour prévenir
une résurgence de l’opacité budgétaire face aux tensions grandis-
santes qui s’exercent sur les finances publiques. Il définit l’action
à suivre sur trois fronts. Premièrement, il importe de mettre à jour
les normes de transparence des finances publiques pour combler
les lacunes et éliminer les incohérences. Deuxièmement, le FMI
doit adopter une démarche plus modulaire, analytique et calibrée
pour évaluer le respect par les pays des normes de transparence
des finances publiques. Troisièmement, les institutions nationales,
régionales et internationales doivent renforcer les incitations offertes
pour améliorer les pratiques de transparence. Depuis la réunion
du Conseil, des travaux ont été engagés dans l’objectif d’actualiser
le code et le manuel du FMI sur la transparence des finances
publiques (et qui devraient s’achever d’ici l’Assemblée annuelle
de 2013), dont des consultations publiques sur la révision du code
et des évaluations pilotes de la transparence dans trois pays, fondées
sur le cadre révisé.
Politique macroéconomique et budgétaire dans les pays
en développement riches en ressources naturelles
Étant donné leur volatilité et leur caractère épuisable, les recettes
issues des ressources naturelles ont des retombées notables sur les
cadres macroéconomiques et budgétaires des pays en développement
qui en sont richement dotés. Ces pays ont pour redoutable tâche
de transformer leur richesse naturelle en actifs capables de contribuer
au développement durable, tout en entretenant des mécanismes
permettant d’éviter les successions de phases d’expansion et de
contraction provoquées par l’instabilité des recettes. En raison de
leurs particularités — faibles niveaux de revenu par habitant, pénurie