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RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI |

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Ses principaux instruments de surveillance multilatérale sont les

Perspectives de l’économie mondiale

, le Rapport sur la stabilité financière

dans le monde et leMoniteur des finances publiques. Ces publications

semestrielles, de même que les rapports sur les

Perspectives économiques

régionales

(voir «Responsabilisation» au chapitre 5), forment l’assise

sur laquelle le FMI fonde son examen de l’évolution économique

et financière de l’ensemble des pays membres. Une mise à jour des

Perspectives de l’économie mondiale

est publiée deux fois par an.

Les consultations au titre de l’article

IV des Statuts du FMI (voir

encadré

3.1 sur la page Internet du

Rapport annuel)

constituent

la clé de voûte de la surveillance bilatérale. Elles sont généralement

conduites chaque année pour dresser un bilan de la situation

économique et financière de chaque pays membre et examiner

ses perspectives et ses politiques

5

. Au cours de l’exercice, 114 consul-

tations au titre de l’article IV ont été réalisées (voir tableau 3.1

sur la page Internet du

Rapport annuel)

. Dans la majorité des cas

(100 cette année, soit 87,7 %), le rapport des services du FMI et

les analyses qui accompagnent le processus de consultation sont

publiés sur le site Internet de l’institution (sauf objection du pays

concerné).

Le Conseil d’administration procède à un examen de la mise en

œuvre et de l’efficacité de la surveillance à intervalles réguliers,

notamment dans le cadre de l’examen triennal de la surveillance.

Le dernier de ces examens, qui s’est achevé en octobre 2011

6

, a mis

l’accent sur cinq priorités opérationnelles : interconnexion, évaluation

des risques, stabilité financière, stabilité extérieure et influence de

la surveillance. Il a en outre suggéré d’apporter des modifications

au cadre juridique de la surveillance du FMI de manière à favoriser

une perspective équilibrée et intégrée de la stabilité économique et

financière mondiale. Le Plan d’action de la Directrice générale visant

à traiter ces questions essentielles a été entériné par le Conseil

d’administration et publié en parallèle à l’examen.

Décision sur la surveillance bilatérale et multilatérale

En juillet 2012, le Conseil d’administration a pris une mesure

déterminante en vue de moderniser la surveillance du FMI et de

traiter les priorités définies par l’examen triennal de la surveillance

de 2011 en adoptant une décision sur la surveillance bilatérale et

multilatérale, connue sous le nom de décision sur la surveillance

intégrée. Celle-ci définit les bases qui permettront au FMI de

nouer un dialogue plus efficace avec les pays membres et de

renforcer sa surveillance par divers moyens :

• Elle établit un lien conceptuel entre l’évaluation que fait le FMI

de chaque pays et la stabilité mondiale et précise que la surveil-

lance doit se centrer sur la stabilité économique et financière,

tant à l’échelle nationale que mondiale.

• Elle fait des consultations au titre de l’article IV un outil non

seulement de la surveillance bilatérale, mais aussi de la surveillance

multilatérale, favorisant ainsi une analyse plus complète, intégrée

et cohérente des effets de contagion. Elle permet notamment

au FMI d’examiner avec un pays membre l’ensemble des réper-

cussions de ses politiques, lorsqu’elles peuvent avoir une incidence

notable sur la stabilité mondiale. Elle encourage les pays membres

à prendre conscience de l’effet de leurs politiques sur la stabilité

mondiale, même s’ils ne sont aucunement tenus de les modifier

dès lors qu’elles favorisent leur propre stabilité.

• Elle rééquilibre le traitement des politiques internes et des

politiques de change et ajoute des orientations sur la conduite

des premières, tout en maintenant les principes déjà existants

en ce qui concerne les secondes. Elle met aussi en évidence la

contribution de l’ensemble des politiques d’un pays à sa stabilité

interne et à celle de sa balance des paiements.

• Elle définit, pour la première fois, la portée et les modalités de

la surveillance multilatérale, notamment en traçant les contours

d’éventuelles consultations multilatérales.

En prenant cette décision

7

, les administrateurs ont jugé d’un

commun accord que l’intégration de la surveillance bilatérale et

multilatérale permettrait de combler d’importantes lacunes. Ils

ont notamment estimé que la définition plus précise du champ

de la surveillance multilatérale permettrait d’améliorer la qualité,

l’efficacité et l’impartialité des activités de surveillance du FMI.

Par ailleurs, la décision préserve la flexibilité nécessaire pour adapter

la surveillance aux circonstances, le cas échéant. Il importe enfin

de souligner qu’elle ne peut être interprétée ni utilisée pour élargir

ou modifier la nature des obligations des pays membres.

Les administrateurs ont souligné que le recentrage sur la surveillance

multilatérale ne doit pas se faire au détriment des questions inté-

ressant la stabilité des différents pays. Ils se sont félicités que la

décision précise qu’un pays membre, dès lors qu’il œuvre à sa

propre stabilité, ne peut être tenu de modifier ses politiques de

manière à mieux appuyer le bon fonctionnement du système

monétaire international. Ils ont fait valoir que le cadre de surveil-

lance multilatérale présenté dans la décision ne devait pas être

appliqué de manière à entraîner un examen excessif des politiques

intérieures d’un pays membre.

Les administrateurs ont jugé important d’assurer la bonne mise

en application de la décision et sont convenus qu’une période de

six mois entre son adoption et son entrée en vigueur donnerait

aux services du FMI et aux autorités nationales un délai suffisant

pour se familiariser pleinement avec le nouveau cadre. La décision

a pris effet en janvier 2013.

Progrès dans la mise en œuvre des priorités

de l’examen triennal de la surveillance de 2011

Lors de discussions conduites en novembre 2012

8

, les adminis-

trateurs ont salué les progrès accomplis dans la mise en œuvre des

priorités définies au cours de l’examen triennal de la surveillance