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| RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI

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équipes-pays apportent une connaissance approfondie des facteurs

particuliers aux pays et un élément d’appréciation pour identifier

les aspects que les modèles n’auraient pas saisis.

Soucieux de peaufiner ces approches de la surveillance du secteur

extérieur, les services du FMI ont consulté, courant 2013, des

hauts fonctionnaires, des universitaires, le secteur privé, la société

civile et d’autres intervenants. Un autre rapport pilote sur le secteur

extérieur a été publié en août 2013.

Conseils de politique économique

Dans le cadre de ses programmes d’assistance aux pays membres,

des activités visant à aider les pays à renforcer leurs institutions et

Encadré 3.2

Conseils et assistance aux pays arabes en transition

Les pays arabes en transition — Égypte, Jordanie, Libye, Maroc,

Tunisie et Yémen— restent aux prises avec de difficiles processus de

transition

a

. La conjoncture économique mondiale morose, conjuguée

à la flexibilité limitée du taux de change, a entamé leurs réserves

internationales, tandis que les augmentations substantielles des salaires

du secteur public et des subventions, en réponse à de fortes reven-

dications sociales, ont considérablement amenuisé les marges bud-

gétaires. Une action urgente s’impose donc pour préserver la stabilité

macroéconomique. L’incertitude politique persistante freine également

la croissance. La reprise économique modérée prévue pour ces pays

en 2013 ne suffira pas à créer les emplois nécessaires pour résorber

le chômage substantiel de la région. Le conflit tragique qui déchire

la Syrie, et qui s’est transformé en une grave crise humanitaire, a

considérablement aggravé ces problèmes et provoqué des retombées

économiques et sociales croissantes sur les pays limitrophes.

Les risques mondiaux, régionaux et nationaux persistants, issus

notamment du ralentissement de la croissance mondiale ou de

l’intensification de l’aversion pour le risque financier à l’échelle

planétaire, de la hausse des prix alimentaires et énergétiques mondiaux,

de l’aggravation du conflit en Syrie, et des revers que connaissent les

transitions politiques, pourraient fragiliser des perspectives déjà

délicates. À l’inverse, une amélioration de la conjoncture mondiale

et la réussite des transitions politiques pourraient exercer une influence

plus favorable sur les perspectives d’avenir.

Étant donné la faiblesse des marges de manœuvre budgétaire et des

volants de réserve, l’assainissement des finances publiques et l’assou-

plissement du taux de change, en cherchant par ailleurs à protéger

plus efficacement les pauvres, constituent des dossiers difficiles à

court terme. Dans ce contexte, le renforcement de la transparence

et de la responsabilisation dans l’utilisation des ressources publiques

pourrait rehausser la crédibilité et la durabilité des mesures. Les

autorités doivent aussi rapidement formuler et mettre en œuvre des

réformes structurelles efficaces pour fonder des économies dynamiques

et solidaires qui créent davantage d’emplois. Pour parvenir à leurs

fins, elles doivent absolument promouvoir la croissance du secteur

privé et les échanges internationaux et attirer les investissements

directs étrangers. La communauté internationale peut favoriser une

évolution positive en offrant un meilleur accès aux marchés aux

produits et aux services de la région, des financements et des conseils

de politique économique.

La réforme des subventions énergétiques (voir plus loin dans ce

chapitre), associée à des mesures visant à protéger les populations

défavorisées, constitue un enjeu particulier pour ces pays. Certains

ont déjà engagé ce programme de réforme et commencé à atténuer

les tensions qui pèsent sur le budget et les réserves.

Le FMI a engagé plus de 8,6 milliards de dollars dans le cadre

d’accords de financement conclus avec la Jordanie, le Maroc et le

Yémen. Alors que l’exercice financier s’achevait, il négociait un

accord éventuel avec l’Égypte et un deuxième programme avec le

Yémen; les discussions qu’il menait en parallèle avec la Tunisie ont

abouti peu après à l’approbation par le Conseil d’administration

d’un accord de confirmation d’un montant de 1,15 milliard de

DTS (1,74 milliard de dollars). De manière plus générale, l’insti-

tution a entretenu un dialogue étroit avec tous les pays arabes en

transition, et leur a fourni des analyses économiques et un appui

au renforcement des capacités.

Le Conseil d’administration du FMI a été tenu informé de

l’évolution de la situation dans ces pays pendant l’exercice, à

l’occasion de réunions informelles qui se sont tenues en sep-

tembre 2012 et en janvier et avril 2013.

a

Voir «Arab Countries in Transition: Economic Outlook and Key Challenges», un

rapport des services du FMI établi pour la réunion ministérielle du Partenariat de

Deauville (

www.imf.org/external/np/pp/eng/2013/041613.pdf)

.

leurs capacités, de la surveillance des économies des pays membres

et de la supervision du système monétaire international, le FMI

fournit à ses membres des conseils sur diverses questions ayant

trait à la stabilité économique.

Architecture de la surveillance

En vertu de ses Statuts, le FMI a pour mission de surveiller le système

monétaire international et de suivre les politiques économiques et

financières de ses 188 pays membres, activité connue sous le nom

de surveillance. Celle-ci intervient aux niveaux régional et mondial

(surveillance multilatérale) et à l’échelon national (surveillance bila-

térale), ce qui permet au FMI de mettre en lumière les risques pour

la stabilité et la croissance et de préconiser les mesures nécessaires.