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RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI |

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Le FMI applique aussi une majoration de 100 points de base en

fonction de la durée en cas d’utilisation de crédits élevés (même seuil

que ci-dessus) qui restent non remboursés pendant plus de 36 mois.

Outre les commissions périodiques et les majorations, le FMI prélève

aussi des commissions de tirage, des commissions d’engagement et

des commissions spéciales. Une commission de tirage de 0,5 % est

appliquée à chaque décaissement de prêt du compte des ressources

générales. Une commission d’engagement remboursable sur les dé-

caissements de ce compte—dans le cadre d’accords tels que les accords

de confirmation, les accords élargis, les accords au titre de la ligne de

crédit modulable et de la ligne de précaution et de liquidité — est

prélevée sur les montants qui peuvent être tirés dans le cadre d’un

accord durant chaque période de douze mois. Une commission

d’engagement de 15 points de base est prélevée sur les montants

engagés à concurrence de 200%de la quote-part; elle est de 30 points

de base sur les montants compris entre 200 % et 1.000 % de la

quote-part, et de 60 points de base sur les montants supérieurs à

1.000 % de la quote-part. Ces commissions sont remboursées à

mesure de l’utilisation du crédit et au prorata des tirages effectués. Le

FMI prélève aussi des commissions spéciales sur le principal impayé

et sur les commissions en arriérés de moins de six mois.

Conformément aux éléments du nouveau mode de financement du

FMI, le Conseil d’administration a décidé de revenir, durant l’exercice

2013, à la pratique ancienne consistant à rembourser au compte des

ressources générales les frais d’administration du fonds fiduciaire RPC.

Rémunération et intérêts

En ce qui concerne les charges, le FMI verse des intérêts (rémuné-

ration) aux pays membres qui ont une position créditrice au compte

des ressources générales («position dans la tranche de réserve»). Les

Statuts stipulent que le taux de rémunération ne peut être supérieur

au taux d’intérêt du DTS, ni inférieur à 80 % de ce taux. Le taux

de rémunération actuel est égal au taux d’intérêt du DTS, qui est

aussi le taux d’intérêt des emprunts effectués par le FMI.

Comme indiqué plus haut, le FMI peut, à titre provisoire, compléter

les ressources provenant de la souscription des quotes-parts par des

emprunts au titre des accords d’emprunt permanents et de

conventions bilatérales. Au 30 avril 2013, le FMI détenait des

fonds totalisant 46 milliards de DTS (69 milliards de dollars)

empruntés auprès des pays membres dans le cadre de conventions

bilatérales de prêt et de souscription d’obligations, ainsi qu’au titre

des NAE élargis et augmentés.

Répartition des charges

Les taux de commission et de rémunération sont ajustés par un

mécanisme de répartition des charges mis en place au milieu des

années 80, qui ventile équitablement la charge des obligations fi-

nancières impayées entre les pays membres créanciers et débiteurs.

Les charges d’intérêts trimestrielles en arriéré (impayées) depuis

six mois ou plus sont compensées par le relèvement du taux de

commission et l’abaissement du taux de rémunération (ajustements

de répartition des charges) pour couvrir le manque à percevoir. Les

montants ainsi recueillis sont remboursés lorsque les commissions

impayées sont réglées.

Durant l’exercice 2013, les ajustements liés aux charges d’intérêts

trimestrielles impayées ont été en moyenne inférieurs à 1 point de

base, en raison de l’augmentation de l’encours des crédits consentis

aux pays membres par le FMI pour amortir les effets de la crise

mondiale et d’une hausse similaire de la position des pays dans la

tranche de réserve. Les taux de commission et de rémunération

ajustés se sont établis en moyenne à 1,09 % et 0,09 %, respecti-

vement, pendant l’exercice.

Revenu net

Le revenu net du FMI pour l’exercice s’est élevé à 2,0 milliards de

DTS (3,0 milliards de dollars), en raison principalement du niveau

élevé des activités de financement et des placements détenus au

compte d’investissement.

Budgets administratif et d’équipement

En avril 2012, dans le cadre du budget à moyen terme 2013–15,

le Conseil d’administration a fixé le montant total des dépenses

administratives nettes pour l’exercice 2013 à 997 millions de dollars

ainsi qu’un plafond de 1.159 millions de dollars pour les dépenses

administratives brutes (voir tableau 5.1)

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. Il a aussi approuvé le

report de 41 millions de dollars de ressources non dépensées au

titre de l’exercice 2012. Il a enfin approuvé des dépenses d’équi-

pement d’un montant de 388 millions de dollars, destinées pour

l’essentiel à la rénovation sur plusieurs années de l’immeuble

principal du siège (voir encadré 5.1).

Durant l’exercice 2013, la crise mondiale persistante a continué à

influer sur les activités du FMI, et le budget approuvé visait à

appuyer la participation active de l’organisation aux efforts collectifs

pour rétablir la stabilité financière. Par rapport à l’exercice précédent,

les dépenses globales ont été maintenues inchangées en valeur

réelle, mis à part une allocation spéciale pour l’Assemblée annuelle

de 2012, et ont de nouveau inclus une allocation temporaire de

53 millions de dollars pour faire face aux besoins liés à la crise.

Les dépenses administratives effectives nettes de l’exercice 2013 se sont

chiffrées à 948 millions de dollars, soit 50 millions de moins que le

montant budgétisé, ce qui s’explique surtout par le fait que les dépenses

de personnel ont été moins élevées que prévu et que les réserves ex-

traordinaires n’ont pas été consommées, alors qu’elles avaient été accrues

pour l’exercice en raison des risques élevés et des perspectives excep-

tionnellement incertaines au moment de l’établissement du budget.

Les dépenses d’équipement nettes pour les locaux et les technologies

de l’information (TI) se sont chiffrées à 89 millions de dollars et ont

donc été

grosso modo

conformes aux prévisions. Les principaux inves-

tissements relatifs aux locaux ont été la rénovation du Concordia et

les études préliminaires en vue de la rénovation de l’immeuble principal