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| RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI

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plutôt que de traiter ce dossier séparément, il était préférable de chercher

à réunir un consensus autour d’une nouvelle formule de calcul des

quotes-parts dans le contexte de la Quinzième Révision générale.

Ce rapport recense les points d’accord et les domaines dans lesquels

les avis des administrateurs divergent et nécessitent des discussions

plus approfondies. Les débats du Conseil d’administration ont porté

sur un large éventail de questions, dont les principes devant régir le

réexamen de la formule, le rôle et la mesure des variables comprises

dans la formule actuelle, le poids relatif des variables, les possibilités

de simplifier davantage la formule de calcul et l’opportunité d’ajouter

de nouvelles variables. Les discussions se sont appuyées sur toute

une série de simulations correspondant à diverses réformes possibles

ainsi que sur un travail technique approfondi des services du FMI,

concernant notamment la prise en compte de la demande potentielle

de ressources du FMI, de l’ouverture et des interconnexions entre

pays, diverses mesures de l’ouverture financière et la mesure de

l’apport financier des pays membres à l’institution.

Il a été convenu que les principes régissant les réformes des quotes-

parts et de la représentation adoptées en 2008

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restaient valables

pour orienter le réexamen de la formule de calcul des quotes-parts.

Il a donc été observé que la formule devait être simple et transparente,

être compatible avec les fonctions multiples des quotes-parts, produire

des résultats acceptables par l’ensemble des pays membres et permettre

une application statistique fondée sur des données à jour, de haute

qualité et largement disponibles. Il a aussi été convenu que le PIB

devait rester la variable la plus importante et recevoir la plus forte

pondération dans la formule, avec la possibilité de l’accroître. Un

soutien considérable s’est exprimé en faveur d’une augmentation de

cette pondération, en particulier si la variabilité est abandonnée (voir

plus loin dans ce chapitre), mais d’autres administrateurs préfèrent

que soit maintenue la pondération actuelle ou son rapport à celle

de l’ouverture. Il a été noté que la question de savoir s’il y a lieu ou

non d’ajuster la pondération du PIB à parité de pouvoir d’achat dans

la variable mixte du PIB sera aussi étudiée.

Il a aussi été convenu que l’ouverture, qui cherche à rendre compte

de l’intégration des pays membres dans l’économie mondiale, devait

continuer à jouer un rôle important dans la formule et que les

questions relatives à cette variable devaient faire l’objet d’un examen

approfondi et recevoir une réponse. Le rôle de la variabilité, qui

cherche à rendre compte de la demande potentielle de ressources du

FMI, a été examiné en détail et un soutien considérable s’est exprimé

en faveur de l’abandon de cette variable. Certains administrateurs

ont subordonné leur soutien en faveur de l’abandon de cette variable

à d’autres éléments d’un ensemble intégré de réformes, notamment

la redistribution de la pondération de cette variable et les mesures

visant à protéger les membres les plus pauvres. Certains administrateurs

restent d’avis que la variabilité doit jouer un rôle.

Le Conseil a noté que, selon les services du FMI, rares sont les

données empiriques qui permettent d’affirmer l’existence d’une

relation entre la variabilité et la demande effective de ressources

du FMI, et qu’il est difficile de trouver une mesure de meilleure

qualité. Un soutien considérable s’est aussi exprimé en faveur du

maintien, avec sa pondération actuelle, de la variable afférente aux

réserves, qui fournit un indicateur de la santé financière des pays

membres et de leur capacité à contribuer aux finances du FMI.

Plusieurs options ont été envisagées pour inclure une nouvelle mesure

des contributions financières dans la formule, des arguments ayant été

présentés pour et contre cette réforme. Il a été convenu d’examiner,

dans le cadre de la Quinzième Révision générale, s’il y avait lieu de

prendre en compte les contributions financières volontaires demontants

très élevés au moyen d’ajustements

ad hoc

, et selon quelles modalités.

Il a été généralement convenu que la formule de calcul des quotes-

parts devait continuer à inclure un facteur de compression pour

aider à atténuer l’influence de la taille des pays membres. Il a aussi

été convenu que des mesures devaient être prises pour protéger la

participation et la représentation des membres les plus pauvres.

Quinzième Révision générale des quotes-parts

La prochaine révision ordinaire, qui sera la Quinzième Révision

générale des quotes-parts, a été avancée d’environ deux ans, à

janvier 2014. Le Conseil d’administration s’appuiera sur le résultat

de ses travaux en cours d’année sur la révision de la formule de

calcul (voir plus haut) pour adopter une nouvelle formule dans le

cadre de la Quinzième Révision générale des quotes-parts. Toute

modification des quotes-parts doit être approuvée par le Conseil

des gouverneurs à la majorité qualifiée de 85 % du total des voix

attribuées, et la quote-part d’un pays membre ne peut être modifiée

sans le consentement de celui-ci

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.

Budget et revenus

Ressources financières pour

les concours aux pays membres

Le FMI peut utiliser ses avoirs en devises de pays économiquement

solides — qu’il a reçus en souscription de quotes-parts — pour

apporter un appui financier à ses pays membres. Le Conseil d’ad-

ministration établit chaque trimestre la liste des monnaies utilisables

en fonction de la situation de la balance des paiements et des réserves

des pays. Ce sont pour la plupart celles de pays avancés, mais il est

arrivé que la liste comporte aussi des pays émergents et parfois des

pays à faible revenu. Ces devises, ainsi que ses propres avoirs de DTS,

constituent les ressources utilisables du FMI. Si besoin est, il peut

les compléter temporairement par l’emprunt —dans le cadre de ses

accords permanents ou de conventions bilatérales.

Accords d’emprunt

Le FMI dispose de deux lignes de crédit permanentes, les Accords

généraux d’emprunt (AGE, institués en 1962) et lesNouveaux Accords

d’emprunt, (NAE, institués en 1998). En vertu de ces accords, un

certain nombre de pays membres ou leurs institutions se tiennent prêts

à apporter au FMI des concours additionnels en cas d’activation.