

| RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI
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classiques et ne tenant pas suffisamment compte des circonstances
du pays. Le BIE a recommandé que le FMI applique les indicateurs
d’adéquation des réserves avec souplesse et par des moyens adaptés
à la situation du pays, qu’il tienne compte des multiples arbitrages
entrant dans les décisions sur les réserves et qu’il intègre les conseils
sur les réserves à ceux portant sur des domaines connexes, qu’il
adresserait non seulement aux marchés émergents, mais aussi aux
économies avancées, le cas échéant.
Dans le contexte multilatéral, le BIE a salué les travaux de plus vaste
portée du FMI sur le système monétaire international, mais a noté
que ces travaux étaient insuffisants pour éclairer l’analyse et les recom-
mandations sur les réserves. Le BIE a recommandé que le FMI intègre
l’examen de l’accumulation des réserves dans une analyse globale des
risques pesant sur la stabilité financière et que, pour ce qui est des
effets externes systémiques, les initiatives du FMI tiennent compte de
l’importance relative des contributions des pays à ces effets externes.
Dans son examen de l’évaluation, le Conseil a a en général souscrit
aux recommandations du BIE tout en reconnaissant que le FMI
avait déjà fait des progrès dans nombre de ces domaines dans le
cadre plus large de ses travaux sur le système monétaire international.
Cependant, les administrateurs avaient des vues différentes sur les
fondements analytiques du rapport, en particulier pour ce qui est
de la question de savoir si les pays membres étaient représentés de
manière adéquate dans l’échantillon choisi par le BIE. Ils ont noté
avec satisfaction que le BIE concluait que les études des services
du FMI sur l’adéquation des réserves officielles se situaient au tout
premier rang dans ce domaine. Ils ont noté que ces études avaient
fourni un riche éventail d’instruments servant de base à l’évaluation
des réserves au niveau des pays
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.
Rôle du FMI en tant que conseiller de confiance.
En février 2013, le
BIE a publié une évaluation intitulée «Rôle du FMI en tant que
conseiller de confiance», dont l’objectif était de déterminer si et dans
quelles circonstances les autorités des pays membres ont vu dans le
FMI un conseiller de confiance. Le BIE a constaté que l’image du
FMI s’était sensiblement améliorée depuis le début de la crise mondiale
et que l’institution était jugée plus souple et plus prompte à réagir
que par le passé. Cependant, le degré auquel le FMI est considéré
comme un conseiller de confiance varie selon la région et la catégorie
de pays; les autorités des pays d’Asie et d’Amérique latine ainsi que
des grands pays émergents étaient les plus sceptiques, et celles des
grands pays avancés, les plus indifférentes. Reconnaissant qu’il y aura
toujours une tension inhérente entre le rôle du FMI en tant qu’or-
ganisme de surveillance de l’économie mondiale et son rôle de
conseiller de confiance des autorités des pays membres, le BIE a
cherché à déterminer comment le FMI pourrait conserver l’image
plus positive qu’il a acquise au lendemain de la crise.
Selon les recommandations de l’évaluation, le FMI devrait prendre
des mesures pour accroître la valeur ajoutée des consultations au titre
de l’article IV, renforcer la continuité de la relation entre lui et ses
pays membres, coopérer plus étroitement avec les autorités nationales
aux activités de sensibilisation, apaiser les craintes de divulgation
inutile d’informations et mettre enœuvre sa politique de transparence
de façon uniforme et équitable. Le Conseil d’administration a souscrit
à l’orientation générale des recommandations formulées par le BIE
pour continuer d’améliorer la qualité et l’efficacité des conseils prodigués
par le FMI à ses pays membres et est convenu qu’il existe divers
moyens de rendre ces recommandations opérationnelles
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.
Programme de travail du BIE
Le BIE en est au stade final de ses travaux sur le rapport intitulé
«Évaluation des systèmes d’autoévaluation du FMI». Il y examine
comment le FMI tire les enseignements de l’action passée.
Après consultation avec les autorités nationales, les administrateurs,
la direction du FMI, les services du FMI et des parties prenantes
extérieures, un atelier informel du Conseil d’administration s’est
déroulé en novembre 2012 pour examiner les sujets de nouvelles
évaluations du BIE. Le BIE a ensuite engagé des travaux sur trois
évaluations : les prévisions du FMI, les statistiques des pays et la riposte
du FMI à la crisemondiale. Des documents de synthèse seront affichés
après consultation avec les parties intéressées en ce qui concerne les
objectifs et les principes des différentes évaluations.
Au début de 2013, le BIE a diffusé un volume décrivant les dix
premières années d’évaluation indépendante au FMI. Ce volume
ainsi que le texte complet des évaluations déjà achevées, des infor-
mations sur celles qui sont en cours, des documents de synthèse
et les rapports annuels du BIE, entre autres documents, sont dis-
ponibles sur le site Internet du BIE
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.
Application des recommandations du BIE
approuvées par le Conseil d’administration
Peu après l’examen d’une évaluation par le Conseil d’administration,
les services et la direction du FMI présentent à ce dernier un plan
de mise en œuvre des recommandations du BIE approuvées par
les administrateurs. Trois de ces plans ont été examinés pendant
l’exercice, et un quatrième a été soumis à l’examen du Conseil
d’administration peu après la fin de l’exercice.
Action du FMI au cours de la période qui a précédé la crise mondiale.
En mai 2012, le Conseil d’administration a examiné le plan de
mise en œuvre des recommandations approuvées par le Conseil à
la suite de l’évaluation par le BIE de l’action du FMI au cours de
la période qui a précédé la crise financière et économique mon-
diale
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. Dans son rapport, qui a été examiné par le Conseil
d’administration en janvier 2011, le BIE présente une série de
recommandations visant à rendre plus efficace la surveillance exercée
par le FMI. L’examen du plan de mise en œuvre des recomman-
dations du rapport était prévu après la revue triennale de la sur-
veillance de 2011, étant donné que bon nombre des questions
soulevées dans le rapport étaient aussi abordées dans ce contexte.
Les administrateurs ont estimé dans l’ensemble que le plan de mise
en œuvre proposé complétait bien le plan d’action pour la revue