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Travailler avec d’autres bailleurs de fonds
permet d’étendre les capacités financières
et techniques apportées sur certains projets,
de mutualiser les compétences et d’élaborer
des positions conjointes dans les instances
internationales.
La politique de l’aide mobilise une pluralité d’acteurs
(bailleurs bilatéraux/multilatéraux) ; elle connaît des
évolutions (développement des mécanismes de mixage
prêts/dons, multiplication des pratiques de cofinan-
cement) et répond à des besoins de financement
croissants.
Dans ce contexte, les acteurs de l’aide sont de plus en
plus amenés à travailler ensemble et à accroître les cofi-
nancements pour étendre leurs capacités financières
et techniques. Conscients de l’enjeu, certains bailleurs,
à l’instar de la Banque asiatique de développement
(BAsD), se sont dotés d’une stratégie de cofinancements
et de partenariats. L’ AFD élabore pour la première fois
un document sur les finalités et objectifs de ses partena-
riats (finalisation courant 2013).
Une diversité de partenariats
Pour l’Agence, nouer des partenariats avec des bailleurs
bilatéraux (KfW, JICA, AusAID...) ou multilatéraux (BEI,
BERD, Banque mondiale, BAfD, BAsD, BID) répond à un
triple objectif :
• maximiser les effets de levier et les économies
d’échelle
en cherchant de nouveaux apports
financiers pour pallier la contrainte sur les subventions
et les bonifications ;
• cibler des partenariats
en fonction des stratégies de
l’AFD et des avantages comparatifs des partenaires,
en s’appuyant par exemple sur la BAsD ou la BID pour
développer l’activité en Asie et en Amérique latine ;
• élaborer des positions conjointes
dans les
instances internationales, telles que la promotion
d’une croissance verte soutenue par l’International
Development Finance Club (IDFC).
En 2012, sur 115 projets financés par un prêt, une
subvention sur projet, un appui budgétaire ou un contrat
de désendettement-développement
1
, 48 ont été cofi-
nancés avec d’autres bailleurs, soit 42 %. Sur un budget
global des projets d’environ 10 milliards d’euros, l’AFD en
a financé 2,1 milliards. Les cofinancements ont concerné
majoritairement des projets d’infrastructures qui néces-
sitent en général des volumes financiers tels qu’un bail-
leur ne peut les couvrir seul. Plus de la moitié des projets
cofinancés se situent en Afrique subsaharienne.
Comme les années précédentes, en 2012, l’Europe,
par ses instruments financiers et à travers la BEI, est
le premier cofinancier de l’AFD, suivie par la Banque
mondiale, la Banque asiatique de développement et la
KfW allemande.
L’ AFD collabore également avec les différentes agences
des Nations unies, comme le PNUD et le Fonds inter-
national de développement agricole (FIDA), avec
lesquelles elle a signé en 2012 un accord de partenariat
officialisant des relations préexistantes. Cette collabo-
ration se concrétise de différentes façons : des projets
financés conjointement, des missions communes réali-
sées dans les pays d’intervention afin d’examiner la perti-
nence d’un projet, des coproductions intellectuelles
à travers le financement d’études ou d’expertises ou
encore l’organisation de colloques.
Travailler avec d’autres
bailleurs de fonds
1. Le périmètre de mesure des cofinancements ne concerne pas certaines activités de l’AFD et ne couvre donc pas la totalité du périmètre du groupe AFD.
A F D
U n e d é m a r c h e p l u r i - a c t e u r s
Bruxelles - Lancement de la reconnaissance mutuelle
des procédures entre l’AFD, la BEI et la KfW