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Centre de santé en République centrafricaine

En partenariat étroit avec l’ensemble

des acteurs du développement en Afrique

subsaharienne, l’AFD finance l’accès aux

infrastructures, l’agriculture et la sécurité

alimentaire. Elle promeut la réduction

des inégalités ainsi que le secteur privé

fortement créateur d’emplois.

Le dynamisme démographique, l’essor des villes, la crois-

sance économique forte et résiliente, la richesse des

ressources disponibles et une classe moyenne moteur

de l’émergence d’une gouvernance plus fiable et de

marchés intérieurs prometteurs, sont autant de dyna-

miques porteuses de formidables espoirs. Elles dissi-

mulent pourtant souvent des disparités fortes, parfois

extrêmes, entre les pays, les régions et les hommes.

L’intensité et le rythme de ces transformations se

heurtent à la fragilité des États. Par ailleurs, les modèles

économiques ont des impacts insuffisants en termes de

création d’emplois, de réduction de la pauvreté et des

inégalités, et souvent ne permettent pas une gestion

durable des ressources naturelles. La fragilité de la situa-

tion de nombreux pays de la bande sahélienne s’est par

ailleurs accentuée en 2012.

Dans ce contexte, les autorisations de financement

du groupe AFD en Afrique subsaharienne ont atteint

2 milliards d’euros en 2012. L’ Afrique au sud du Sahara

demeure la zone d’intervention prioritaire de l’Agence,

avec 29 % des volumes d’autorisations du groupe AFD,

et 47 %du nombre des financements octroyés. Il lui a par

ailleurs été consacré 69 % de l’effort financier de l’État

alloué à l’AFD, soit 603 millions d’euros. Cet effort finan-

cier, comprend la bonification des prêts, les subventions

aux projets, les aides budgétaires globales et les conver-

sions de dettes. Les 17 pays pauvres prioritaires de la

politique française de développement ont bénéficié de

78 % des subventions disponibles.

Renforcer l’agriculture et

préserver les écosystèmes

Les agricultures africaines doivent augmenter leur

productivité pour faire face au défi démographique

et alimentaire du continent. Le secteur emploie 65 %

de la population active de ces pays et constitue le

principal potentiel d’intégration de la jeunesse sur le

marché du travail. Dans les projets qu’elle finance, l’AFD

accompagne l’ensemble de la filière agricole en préser-

vant, voire en restaurant, un capital naturel fragile et

souvent menacé.

En 2012, le groupe AFD a mobilisé toute la gamme de

ses instruments financiers pour venir en appui aux agri-

cultures familiales, à la structuration des filières et des

organisations paysannes, à la commercialisation des

productions, et à la gestion durable des écosystèmes

(pour un total de 266 millions d’euros).

Cet appui a notamment permis de renforcer les capaci-

tés institutionnelles du secteur du développement rural

au Cameroun ou d’améliorer la sécurité alimentaire et le

développement économique des territoires ruraux de

la région de Matam (Sénégal). Au Nigeria, qui compte

près de 80 millions de ruraux, un cofinancement avec la

Banque mondiale va permettre de réhabiliter des routes

rurales et de désenclaver les populations de quatre

États fédérés, facilitant notamment la commercialisa-

tion des productions vivrières villageoises. PROPARCO

complète l’approche de l’AFD par un appui direct aux

acteurs privés des filières agro-industrielles.

Enfin, les financements de l’AFD ont accompagné le

développement de modèles durables d’exploitation des

ressources forestières au Cameroun et en République

centrafricaine, et la conservation de la biodiversité des

écosystèmes au Mozambique.

LE DÉVELOPPEMENT DE

L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE

COMME PRIORITÉ DE L’AFD

A F D

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