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DÉVELOPPER L’ACCÈS À LA SANTÉ,
L’ÉDUCATION ET L’EAU POTABLE
L’ AFD concentre d’abord ses efforts en faveur de
la santé de la mère et de l’enfant, avec 46,3 millions
d’euros de subventions octroyés en 2012 aux pays les
plus pauvres. Contribuant ainsi aux engagements pris
par la France à Muskoka en 2010, ces subventions ont
permis de renforcer les équipements et les compé-
tences des systèmes de santé, ainsi que les dispositifs
de financement de l’accès aux traitements. Au Sénégal
par exemple, un appui au programme de santé de la
reproduction et du nouveau-né va consister à financer le
renforcement des capacités de la Direction de la santé,
de la reproduction et de la survie de l’enfant du minis-
tère de la Santé, et de la Région médicale de Louga. À
Madagascar, l’AFD accompagne une entreprise sociale
de lutte contre la malnutrition infantile.
Dans le secteur de l’éducation, l’AFD souhaite contri-
buer à consolider l’accès de tous les enfants, sans discri-
mination, à une scolarisation de base de qualité, éten-
due désormais à l’enseignement moyen, en renforçant
l’insertion socioprofessionnelle et l’articulation avec la
formation professionnelle. En 2012, l’AFD a consacré
149 millions d’euros au secteur de l’éducation de base,
du primaire au secondaire, dans de nombreux pays tels
que le Burkina Faso, le Burundi ou le Cameroun. Dans le
domaine de la formation professionnelle, l’AFD soutient,
à hauteur de 25,5 millions d’euros, la mise en place de
centres de formation demandés par les pouvoirs publics
africains et dédiés aux secteurs productifs moteurs des
économies nationales, en étroite collaboration avec les
entreprises.
Enfin, l’activité de l’AFD en faveur de l’accès à l’eau
potable permet de promouvoir des cadres institution-
nels et une gestion pérenne de la ressource en eau, afin
d’améliorer l’accès des populations urbaines et rurales
à un service fiable. L’assainissement concerne prioritai-
rement les villes principales et secondaires. En 2012,
l’AFD a accordé 239 millions d’euros de financements
au secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique
subsaharienne.
Sénégal
Sécurité alimentaire pour les popula-
tions de la vallée du fleuve Sénégal
La mise en valeur de la vallée du fleuve Sénégal et le
développement de l’agriculture irriguée sont, depuis
trente ans, une priorité constante des pouvoirs publics
sénégalais que l’AFD accompagne. En 2012, l’AFD a été
sollicitée pour le financement d’un nouveau programme
d’Amélioration de la sécurité alimentaire et d’appui à
la mise en marché (ASAMM) dans la région de Matam.
Un prêt très concessionnel de 22 millions d’euros
permettra de financer des investissements produc-
tifs, principalement hydro-agricoles, améliorant la
productivité des exploitations, et d’alimenter un fonds
d’investissement pour la réalisation d’infrastructures
collectives : aménagements pastoraux, stockage, trans-
formation et commercialisation. En outre, une subven-
tion de 0,5 million d’euros complétera cette première
action par des appuis techniques et institutionnels aux
différents acteurs du territoire communal impliqués
dans le développement, la gestion et la mise en valeur
des investissements. Ces actions devraient contribuer
à améliorer la sécurité alimentaire et la résilience des
populations de cette région, parmi les plus vulnérables
du Sénégal.
Tanzanie
L’assainissement et l’eau potable dans les
villes du pourtour du lac Victoria
Alors que moins de 20 % de la population tanza-
nienne est raccordée à un réseau d’assainisse-
ment, le gouvernement s’est lancé dans un vaste
programme de gestion des eaux usées et d’exten-
sion de l’accès à l’eau potable dans les trois villes du
pourtour du lac Victoria, à savoir Mwanza, Bukoba
et Musoma. D’un coût total de 1,145 milliard d’euros,
le programme est cofinancé par l’AFD et la Banque
européenne
d’investissement
(BEI),
à
hauteur
de 45 millions d’euros chacun, ainsi que par le
gouvernement tanzanien (14,5 millions d’euros)
et l’Union européenne (10 millions d’euros).
Ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale et
régionale visant à la préservation de la qualité et à l’op-
timisation de la gestion des eaux du lac Victoria dans un
contexte d’urbanisation croissante. Il bénéficiera direc-
tement à 450 000 personnes et contribuera à améliorer
les conditions de vie des riverains tanzaniens du lac, soit
1 million de personnes.
A F D
L ’a c t i v i t é e n 2 0 1 2 -
L ’A F R I Q U E S U B S A H A R I E N N E