

RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI |
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manière à couvrir tous les emprunts, indépendamment des
conditions dont ils sont assortis, offrirait de meilleures garanties
en termes de viabilité de la dette, sans pour autant limiter outre
mesure la capacité des pays à obtenir les financements extérieurs
nécessaires à leur programme de développement.
Les administrateurs ont insisté sur la nécessité de maintenir les
dispositifs visant à inciter les pays à faible revenu à emprunter à
des conditions concessionnelles, et leurs créanciers à leur apporter
ces financements autant que possible. Bon nombre d’entre eux ont
estimé que la cible indicative en matière de concessionnalité
moyenne des nouveaux financements proposée dans le document,
associée au plafond projeté sur le montant total des emprunts,
satisferait cet objectif, et se sont félicités de la marge de manœuvre
que la réforme proposée donnerait aux pays à faible revenu dans
la gestion de leur politique d’emprunt.
Les administrateurs sont en majorité convenus qu’aucune modi-
fication aux limites d’endettement dans le cadre des programmes
appuyés par le FMI et financés par le compte des ressources générales
ne s’imposait.
Ils ont encouragé les services du FMI à poursuivre le dialogue avec les
principaux intervenants, notamment les autorités nationales, les
créanciers et d’autres parties prenantes au développement, pour les
inviter à donner leur point de vue sur la version finale de la réforme.
Note d’orientation sur l’analyse de la viabilité de la dette
publique des pays ayant accès aux marchés
Dans le climat d’inquiétude croissante que suscite la viabilité de
la dette publique dans les pays avancés, le Conseil d’administration
s’est penché en août 2011 sur le cadre de la politique budgétaire
et de l’analyse de viabilité de la dette publique dans les pays ayant
accès aux marchés qui a été établi par le FMI
45
. Dans le cadre de
son examen, il a détecté plusieurs domaines dans lesquels une
amélioration de l’analyse était possible, notamment le réalisme des
hypothèses de référence, les risques dérivant du profil de la dette,
l’analyse des risques macrobudgétaires, les vulnérabilités associées
au niveau d’endettement public, et la couverture des agrégats
budgétaires et de la dette publique.
Sur cette base, les services du FMI ont ensuite élaboré des directives
et, en avril 2013, une note d’orientation sur l’analyse de la viabilité
de la dette publique des pays ayant accès aux marchés a été présentée
au Conseil
46
. Dans la logique de l’examen conduit par le Conseil
en août 2011 et de l’examen triennal de la surveillance de 2011,
la note instaure une approche axée sur les risques qui requiert une
analyse plus poussée dans les pays exposés à des risques élevés, et
proportionnellement moins approfondie dans ceux confrontés à
des risques moindres. Elle traite les questions relatives à la couverture
des données et d’autres problèmes de conception, présente les
composantes d’une analyse de base de la viabilité de la dette, analyse
les modules à utiliser lorsque des analyses plus approfondies sont
nécessaires, et définit les obligations de déclaration et de procédure
applicables aux analyses de viabilité de la dette.
Consolidation des systèmes financiers
Au lendemain de la crise mondiale, le FMI a donné priorité à la
consolidation des systèmes financiers étant donné le rôle que la
fragilité des institutions financières, les carences de la réglementation
et du contrôle et le manque de transparence y ont joué. Des progrès
à cet égard sont d’autant plus nécessaires que ces failles risquent
de compromettre l’efficacité de la politique monétaire à favoriser
la reprise.
Outre les travaux décrits dans les sous-sections qui suivent, le Conseil
d’administration a été informé à titre officieux, en décembre 2012,
des progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de
réforme du secteur financier résultant de l’action engagée pour tirer
des leçons de la crise et prendre des mesures en vue d’en éviter une
autre. Il a également procédé à des échanges informels sur le renfor-
cement de la surveillance du secteur financier dans les pays à faible
revenu dans l’optique de l’intensification de l’intermédiation financière
et de la stabilité macroéconomique (voir chapitre 3).
Gauche
Marché à terme de Chicago
Droite
Pêcheur au port de
Bunfi à Conakry, en Guinée