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| RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI

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Principales composantes de régimes efficaces de règlement

des faillites des établissements financiers

En octobre 2012, le Conseil d’administration a été mis au courant,

lors d’une réunion informelle, des efforts internationaux visant à

recenser les bonnes pratiques concernant les régimes de liquidation

des établissements financiers. Les principales composantes de régimes

efficaces de règlement des faillites des établissements financiers

Key

attributes of Effective Resolution Regimes)

, adoptées par le CSF et en-

térinées par le G-20 à titre de norme internationale non contraignante,

définissent un cadre opérationnel pour la liquidation des établissements

financiers internationaux. Ils précisent les éléments essentiels que le

cadre doit comporter, à l’échelon national et international, pour que

la liquidation puisse intervenir sans déclencher de graves perturbations

systémiques et sans exposer les contribuables à des pertes. Il s’agit

d’un éventail complet de pouvoirs permettant aux autorités nationales

d’exercer le contrôle sur un établissement financier en lieu et place

de ses dirigeants et propriétaires; de vendre ou de fusionner l’établis-

sement, de céder ses actifs et passifs à des tiers ou de restructurer

unilatéralement sa dette; et d’appuyer la liquidation par une suspension

provisoire des droits de résiliation anticipée découlant des contrats

financiers. Le document fourni au Conseil pour la réunion précise

que les services du FMI prennent une part active aux travaux du CSF

visant à appliquer ces principes, et qu’une fois ces travaux achevés, ils

demanderont l’autorisation, conformément au cadre de gouvernance

du FMI, de les utiliser en tant que nouvelle norme dans le cadre du

programme des rapports sur l’observation des normes et codes

47

.

Révision des directives sur la gestion des réserves de change

En février 2013, leConseil d’administration a entériné la version révisée

des directives sur la gestion des réserves de change établie par les services

du FMI, avec le concours d’un petit groupe de travail constitué de

représentants de banques centrales et d’autoritésmonétaires de plusieurs

pays, ainsi que de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque

des règlements internationaux (BRI)

48

. Cette révision a été motivée

par les modifications structurelles observées dans l’accumulation des

réserves de change et l’évolution des pratiques de gestion des réserves

face aux événements sur les marchés financiers et à la crise mondiale.

Elle est axée sur les objectifs et la stratégie de gestion de réserves, la

transparence et la responsabilité, les questions relatives au cadre insti-

tutionnel et organisationnel, et le cadre de gestion du risque.

L’application des directives révisées devrait consolider l’architecture

financière internationale, encourager les mesures et pratiques qui fa-

vorisent la stabilité et la transparence du secteur financier, et atténuer

la vulnérabilité extérieure des paysmembres. Elles serviront aux services

duFMI de cadre de référence pour l’assistance technique et les discussions

menées dans le contexte de la surveillance exercée par l’institution.

Déséquilibres et effets de contagion mondiaux

Comme indiqué au chapitre 3, le FMI offre à ses pays membres

un forum d’échanges sur les conséquences régionales et interna-

tionales de leurs politiques économiques et financières. Les progrès

accomplis concernant les axes essentiels des travaux du FMI dans

ce domaine pendant l’exercice (le rapport de contagion consolidé

et le rapport sur le secteur extérieur, par exemple) ont été décrits

précédemment dans ce rapport. Plusieurs des domaines prioritaires

recensés dans le cadre de l’examen de surveillance triennal de

2011— en particulier les interconnexions, les risques et la stabilité

extérieure — ont également une incidence directe sur les déséqui-

libres et les effets de contagion mondiaux.

La volatilité des flux de capitaux peut constituer un risque important

pour la stabilité, tant au plan national que mondial, et la question

de savoir quand, dans quelle mesure et à quelle allure il convient

de libéraliser ces flux est l’une des plus controversées du débat

mondial sur la politique économique de ces dernières décennies.

Durant l’exercice, le Conseil d’administration a avalisé une prise

de position institutionnelle sur la gestion des flux mondiaux de

capitaux qui permettra de donner aux pays des conseils clairs et

cohérents en matière de politique économique (voir «Libéralisation

et gestion des flux de capitaux» au chapitre 3).

Les travaux se poursuivent en ce qui concerne les conséquences de

l’interconnexion sur les politiques économiques et la surveillance.

L’analyse de la cohérence des mesures multilatérales et des effets

de contagion internationaux, en particulier, a été perfectionnée

sur la base du cadre de surveillance remanié.

FONDS FIDUCIAIRE POUR LA RÉDUCTION

DE LA PAUVRETÉ ET POUR LA CROISSANCE

Pour offrir des financements concessionnels à ses pays membres à

faible revenu, le FMI fait appel aux ressources disponibles au travers

du fonds fiduciaire RPC. Il s’appuie sur le dispositif d’admissibilité

établi en 2010 à cet effet pour définir la liste des pays admissibles aux

concours du fonds. Ce cadre, passé en revue tous les deux ans (voir

«Examen de l’admissibilité aux financements concessionnels» au

chapitre 3 pour les conclusions du dernier examen), fournit auConseil

d’administration des critères précis d’inscription ou de reclassement

des pays sur la liste des pays admissibles

49

. Il prévoit aussi pour les

petits pays et micro-États des critères d’admissibilité et de reclassement

spéciaux, moins exigeants en ce qui concerne le revenu par habitant,

de manière à tenir compte de leur plus grande vulnérabilité.

En août 2012, le Conseil d’administration a ajouté le Soudan du

Sud, tout dernier membre du FMI, à la liste des pays admissibles

aux financements concessionnels de l’institution

50

. En application

du dispositif révisé d’admissibilité au fonds fiduciaire RPC approuvé

en avril 2013 (voir «Examen de l’admissibilité aux financements

concessionnels» au chapitre 3), les administrateurs ont également

entériné l’inscription proposée à la liste des îles Marshall, de la

Micronésie et de Tuvalu, ainsi que le reclassement de l’Arménie et

de la Géorgie. Ces décisions ont porté à 73 le nombre de pays à

faible revenu admissibles aux financements concessionnels.

À l’époque où le FMI a procédé à la réforme des mécanismes de

financement en faveur des pays à faible revenu, en 2009, il prévoyait