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Dans le cadre de son Plan d’orientations
stratégiques 2012-2016, l’AFD a décidé
de faire du développement durable son
« marqueur identitaire ». Celui-ci implique
de concilier progrès économique et social
et préservation de l’environnement.
Une attention portée aux défis
de long terme
L’accent mis par l’AFD sur le développement durable
résulte de la prise en compte d’enjeux complexes et
imbriqués, dans un contexte de mutation de l’aide inter-
nationale. En effet, si la croissance économique reste le
principal moteur du progrès social, l’accroissement des
inégalités, l’exacerbation de la compétition mondiale et
les crises systémiques récentes montrent qu’elle doit
être régulée pour avoir un impact effectif sur le dévelop-
pement et le bien-être des populations. La lutte contre
la pauvreté a progressivement évolué vers la défense
d’un droit universel d’accès aux biens et services essen-
tiels ; l’accès du milliard d’habitants les plus pauvres à
ces services est un enjeu majeur des politiques de déve-
loppement.
En parallèle, les dernières décennies ont permis de
souligner que le mode de développement actuel conju-
gué à une croissance rapide de la population créent des
tensions insoutenables pour satisfaire les besoins expo-
nentiels en énergie et en matières premières, pour en
gérer les externalités sur l’environnement et les condi-
tions de vie, ainsi que pour maîtriser une compétition
exacerbée sur les espaces et les ressources naturelles.
Un tel développement se heurte désormais aux limites
de la planète et à leurs conséquences sur les grands
équilibres environnementaux. La gestion collective des
grands équilibres, que chaque État ne peut mener seul,
nécessite désormais des processus globaux de régula-
tion et de financement. Ils visent en particulier la préser-
vation des ressources naturelles et la biodiversité ainsi
que la lutte contre le changement climatique.
Une politique nouvelle de coopération au développe-
ment durable doit donc intégrer cette approche de
préservation des équilibres naturels mondiaux, mais
aussi contribuer à ce qu’elle ouvre des opportunités
au profit des populations et pays les plus pauvres. Elle
doit en conséquence permettre de susciter et soute-
nir, dans tous les pays, des politiques de développe-
ment nouvelles et transformationnelles soucieuses des
impacts non seulement économiques, mais également
sociaux et environnementaux.
Dans ce contexte, l’AFD cherche, à travers ses interven-
tions, à accompagner les acteurs qui mettent en avant
ces défis de long terme et l’innovation. Son expérience
confirme qu’il n’y a pas de recette universelle du déve-
loppement durable, mais que chaque acteur peut y
contribuer. Le développement durable s’apprécie dans
une démarche continue de progrès, qui s’appuie sur
des processus sociaux, politiques et institutionnels,
accompagné de la diffusion d’informations, de la mise à
disposition d’instruments financiers et de transferts de
savoir-faire nécessaires pour faire évoluer les conditions
de production et de consommation.
La mise en avant du développement durable comme
équilibre dynamique entre les dimensions économique,
sociale et environnementale du développement corres-
pondpar ailleurs aux grandes orientations que la commu-
nauté internationale s’est données lors de la conférence
Rio+20 de juin 2012, avec la perspective de définir d’ici
2015 des objectifs de développement durable.
Promouvoir un développement
durable au service d’une
croissance équilibrée
A F D
R e s p o n s a b i l i t é s o c i a l e e t d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e
Biodiversité en Indonésie