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La diminution des recettes totales éloigne
RFF de l’équilibre économique. Malgré la maîtrise
de l’ensemble des charges, le résultat net se contracte
de plus de 100 millions d’euros, ce qui porte
à plus de 1 milliard d’euros le déséquilibre
économique auquel l’entreprise est confrontée.
Poursuitede la croissance
duchiƷred’aƷaires
L’accroissement de 5 % du chiƷre d’aƷaires,
à 4,6milliards d’euros, a été fortement pénalisé
par les mouvements sociaux des clients de RFF et n’a
pas suƸ à compenser la contraction des subventions
d’exploitation versées par l’État (pro forma de l’impact
comptable de l’entrée en vigueur de la nouvelle tariƟcation).
Pour la première fois depuis 2003, les recettes commerciales
et budgétaires de RFF ont diminué, avec une baisse de
20 millions d’euros par rapport à 2009. Dans le prolongement
des années précédentes, la diminution du traƟc sur le
réseau a atteint 6,5 %. Les trains régionaux de voyageurs
ont été pénalisés (- 4 % de traƟc) mais restent l’activité
la plus dynamique en réservations de sillons, devant l’activité
TAGV – trains aptes à la grande vitesse –, qui enregistre
une légère diminution (- 1 %). L’activité fret poursuit son
repli (- 9 %), bien que la part de marché des entreprises
ferroviaires alternatives se rapproche de 20 % Ɵn 2010.
À l’heure où RFF doit mettre sa tariƟcation en conformité
avec les avis de l’Autorité de régulation des activités
ferroviaires, le déséquilibre économique du réseau ne paraît
pas durablement soutenable dans un contexte où le traƟc
diminue, tandis que la majorité des coûts sont Ɵxes.
Alors que les activités conventionnées sont proches de
l’équilibre, les diƸcultés économiques restent concentrées
sur les activités non conventionnées (fret et TAGV), ce qui justiƟe
ainsi la politique tarifaire menée par RFF en adéquation avec
ces marchés.
Mieuxmaîtriser
les charges industrielles
Dans ce contexte de forte tension sur les recettes,
RFF a poursuivi les eƷorts de maîtrise de ses charges.
Malgré l’accroissement des responsabilités de l’entreprise,
RFF a tenu son objectif de réduction de 10 % de ses charges
de fonctionnement par collaborateur, grâce à une optimisation
des achats internes et à une simpliƟcation des processus.
Les charges industrielles ont cependant augmenté de 1,5 %,
à 3,2 milliards d’euros, alors que l’engagement de productivité
sur l’entretien pris en 2007 était Ɵxé à 4,5 % pour 2010,
conƟrmant ainsi la nécessité d’un meilleur pilotage de la
performance économique du réseau.
Avec un résultat opérationnel courant (ROC) en baisse
de 6,3 %, à 1,4 milliard d’euros, la rentabilité économique
des actifs atteint seulement 4,2 % et reste donc très inférieure
aux exigences de rentabilité attendue pour assurer la pérennité
du réseau et couvrir les charges Ɵnancières et les risques
supportés par l’entreprise.
Le déséquilibre économique du réseau existant atteint ainsi
plus de 1 milliard d’euros. Par ailleurs, contrairement à 2009,
cette nouvelle contraction du ROC n’est plus compensée
par l’amélioration de la performance Ɵnancière, puisque le coût
moyen de la dette, qui s’élevait à 4,25 % en 2009, est resté
stable, à 4,30 %.
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