ZEBULE N°6 - ULTIME - page 51

This dimension illuminates women’s personalities, of those who feel
themselves in the spotlight in the designer’s clothes or those who venture
to ttings with him as if to a consultation, searching to de ne themselves
at a given moment.
Whether it be the evil Disney queens who have fascinated him since
childhood (more the queen of
Sleeping Beauty
who conceals her inner
dragon than the queen from
Snow White
, who is evil simply to ensure
her lasting beauty), or his favourite super-heroines (such as Storm from
X-
Men
), vulnerability is always at the root of their powers. If clothing is
here lived as a language, Julien Fournié seeks to dress, beyond
appearances, those who desire to con de:
“It is at my weakest that I
am strongest.”
Are we, perhaps, witnessing a female declension of Jesus Christ’s
watchword in the Gospel? The cultural and agnostic milieu in which Julien
Fournié grew up would suggest the contrary. How, then, to de ne his
artistic process? It can hardly be described as mystical, as this would
suggest the image – too passive, to his mind -- of a man accepting
everything from a God in which he does not believe -- so how to de ne
his exploration of emotions, their modalities and their reasons for being?
Julien Fournié shares much with another adjective, if only on an
etymological front: metaphysics, that is, what is beyond and above
physics. It is by seeing him as such that I am honoured by his friendship
and happy that we journey together to achieve this ideal: to give meaning.
Cette dimension éclaire la personnalité des femmes, de celles qui sentent
leur être mis en lumière par les vêtements de ce créateur, de celles qui osent
aller à un essayage avec lui comme à une consultation en vue de se dé nir
pour un instant déterminé.
Que ce soit à travers les méchantes reines des lms d’animation qui l’intriguent
depuis l’enfance (davantage la reine de
La Belle au Bois Dormant
qui cache
un dragon en elle que celle de
Blanche-Neige
, simplement méchante pour
s’assurer qu’elle reste la plus belle), mais aussi en considérant les super-héroïnes
qu’il chérit (Storm des
X-Men
), c’est toujours dans leur vulnérabilité que se situe
la racine de leurs pouvoirs. Si le vêtement est vécu ici comme un langage,
Julien Fournié cherche à habiller, par-delà les apparences, celles qui voudraient
pouvoir con er :
“C’est quand je suis faible que je suis forte”.
S’agirait-il alors d’une déclinaison au féminin du mot d’ordre de Jésus Christ
dans l’Évangile ? La culture et le milieu agnostique dans lequel Julien Fournié
a grandi indiquent le contraire. Comment alors caractériser sa démarche ?
Si elle ne semble pas pouvoir être quali ée de mystique, car ce serait là
une posture - trop passive à ses yeux – d’un homme qui accepterait de tout
recevoir d’un Dieu auquel il ne croit pas - comment nommer sa recherche
sur les émotions, leurs modalités et leur raison d’être ?
Julien Fournié partage beaucoup avec un autre adjectif, ne serait-ce qu’au plan
de l’étymologie : métaphysique, c’est-à-dire, au-delà du physique. C’est en
l’envisageant comme tel, que je m’honore de son amitié, et que je me réjouis
que nous fassions route ensemble pour réaliser cet idéal : donner du sens.
Si le vêtement est vécu ici comme un langage, Julien Fournié cherche à
habiller, par-delà les apparences, celles qui voudraient pouvoir con er :
“C’est quand je suis faible que je suis forte”.
If clothing is here lived as a language, Julien Fournié seeks to dress,
beyond appearances, those who desire to con de:
“It is at my weakest that I am strongest.”
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