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RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI |

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les mesures visant à remédier à l’insuffisance des données pouvaient

contribuer à la gestion des dossiers prioritaires définis dans l’examen

triennal de la surveillance de 2011. Il proposait également

d’améliorer la communication des lacunes statistiques et d’accorder

une plus grande place aux informations sur le secteur financier.

Enfin, il préconisait une plus grande cohérence entre les différents

projets destinés à améliorer les données dans le contexte du système

général de diffusion des données (SGDD; voir «Données et normes

de données» au chapitre 4), l’assistance technique et les déficits

de données relevés lors des consultations au titre de l’article IV.

Durant l’examen du document

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, les administrateurs ont estimé

que le dispositif de communication des données en vigueur de-

meurait pertinent. S’appuyant sur les conclusions de l’examen

triennal de la surveillance de 2011 et compte tenu de l’inadéquation

des données mise en évidence par la crise mondiale, ils se sont

néanmoins accordés sur le fait qu’il était possible de renforcer son

application dans les limites de l’enveloppe existante.

Les administrateurs ont jugé utile d’évaluer et de présenter de

manière plus claire et plus franche l’adéquation, la qualité et

l’actualité des données fournies au FMI, selon la démarche pré-

conisée dans le document. Ils se sont déclarés favorables à sa

proposition de mettre davantage en évidence, dans les rapports

des services du FMI sur les consultations au titre de l’article IV,

les carences en matière de données qui font le plus obstacle à la

surveillance, les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recom-

mandations antérieures et les sources des données.

Les administrateurs ont souligné l’importance des données du

secteur financier pour le FMI comme pour les pays membres, et

observé que leur insuffisance risquait de nuire à l’évaluation de la

stabilité financière et extérieure. Ils ont souscrit à la modification

de l’Appendice sur les questions statistiques des rapports sur les

consultations au titre de l’article IV de manière à insister davantage

sur les données nécessaires à la surveillance du secteur financier

et, le cas échéant, sur les progrès de l’initiative du Groupe des

Vingt (G-20) et du CMFI sur les lacunes en matière de données

et sur le respect de la norme spéciale de diffusion des données

Plus (NSDD

Plus; voir «Données et normes de données» au

chapitre 4) pour les pays qui ont manifesté leur intention d’adhérer

à l’initiative, tout en continuant de progresser dans les domaines

où le cadre statistique conceptuel doit être approfondi.

Les administrateurs se sont, dans l’ensemble, déclarés favorables

à de nouveaux travaux visant à améliorer les principaux jeux de

données : position extérieure globale, composition en devises des

réserves de change (COFER), indicateurs de solidité financière,

dette des administrations publiques, et données monétaires et

financières, notamment par l’adoption de formulaires normalisés

de déclaration.

Ils ont insisté sur la nécessité de travailler en étroite coopération

avec d’autres organismes internationaux pour combler les lacunes

en matière de données tout en allégeant au maximum la charge

que constitue la communication d’informations pour les pays. Ils

ont notamment encouragé les services du FMI à poursuivre leur

étroite collaboration avec le Conseil de stabilité financière (CSF)

en vue d’établir un jeu de données pour les établissements financiers

d’importance systémique mondiale, assorti de procédures appro-

priées d’échange d’informations entre les établissements officiels

dans un cadre strictement confidentiel.

Les administrateurs ont convenu que le prochain examen de la

communication des données aurait lieu en 2017.

Stratégie de surveillance du secteur financier

Le développement des circuits financiers et la mondialisation ont

certes apporté des bienfaits considérables, mais l’expansion des

systèmes financiers et leur complexité accrue, associées à l’ampleur

et à la rapidité des mouvements de capitaux, créent aujourd’hui

des liens inextricables entre les différents pays et les exposent aux

chocs financiers. En septembre 2012, le Conseil d’administration

a adopté une stratégie de surveillance financière, en application

d’une des principales recommandations de l’examen triennal de

la surveillance de 2011 et du Plan d’action de la Directrice

générale

10

.

Les administrateurs ont observé que la stratégie, tout en présentant

des objectifs bien définis, est suffisamment ambitieuse pour garantir

l’utilisation efficace de ressources limitées, et ils ont salué la pré-

sentation hiérarchisée et le calendrier des activités de renforcement

de la surveillance financière. Ils en ont globalement avalisé les trois

piliers : 1) meilleures définition des risques et analyse des politiques

macrofinancières; 2) mise à niveau des instruments et produits

de surveillance financière pour favoriser une gestion intégrée des

risques; et 3) renforcement de l’influence et des retombées de la

surveillance financière grâce à un dialogue plus dynamique avec

les parties prenantes.

Les administrateurs ont souligné qu’il importait de consolider les

fondements analytiques des évaluations des risques macrofinanciers

et des conseils de politique générale, et ils ont dans l’ensemble

approuvé les domaines d’analyse identifiés dans la stratégie. De

manière plus précise, étant donné la propagation rapide des chocs

dans les systèmes financiers fortement interconnectés des différents

pays, ils ont précisé qu’il fallait mieux comprendre la nature et les

implications des liens, des vulnérabilités et des effets de contagion

transfrontaliers. Ils ont généralement accueilli avec intérêt les

travaux des services du FMI sur la mise en place d’un cadre

macrofinancier unifié qui permettrait d’étudier les interdépendances

des secteurs financier et réel et de mieux appréhender les liens et

les interactions entre les politiques macroéconomiques et

macroprudentielles.

Les administrateurs ont jugé prioritaire de renforcer la surveillance

financière et de l’intégrer aux consultations au titre de l’article IV.